Une nouvelle législation européenne visant les géants de la technologie est sur le point d’être adoptée et portera sur plusieurs points qui ont déplu aux géants américains, notamment des modifications essentielles de l’écosystème d’Apple.
Apple a étroitement contrôlé tout ce qui entre et est autorisé à fonctionner dans son écosystème de produits mobiles, y compris les applications et la façon dont elles sont fournies.
L’écosystème d’Apple pourrait subir des changements fondamentaux après l’adoption de la loi sur les marchés numériques (DMA), dont les députés ont annoncé cette semaine qu’elle avait été approuvée et était sur le point d’être adoptée.
Pour Apple, la DMA signifiera deux choses dont le géant américain n’est pas du tout content. Tout d’abord, l’App Store ne pourra plus être le seul magasin d’applications pour les produits mobiles d’Apple, mais laissera la place à des alternatives – des magasins d’applications tiers.
Deuxièmement, elle rendrait possible ce que les développeurs appellent le sideloading, c’est-à-dire l’installation à partir d’autres sources, qui ne sont pas nécessairement des app stores. Cela inclut l’installation d’une application téléchargée à partir d’un navigateur et enregistrée localement, ou l’installation d’une application à partir d’un support de stockage externe, tel qu’un SSD portable.
Apple affirme que, comme d’habitude, ces changements affaibliront la sécurité et la confidentialité des utilisateurs, facilitant ainsi l’implantation de logiciels malveillants et d’attaques. L’argument ne tient qu’en partie, puisque Apple elle-même facilite déjà ces opérations sur ses propres ordinateurs de bureau et portables.
Le problème est que les magasins d’applications alternatifs et le sideloading pourraient diminuer le nombre d’installations réalisées à partir de l’App Store, où Apple prélève une commission sur chaque vente. En d’autres termes, les revenus des applications d’Apple seraient mis en danger.