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Un reportage spectaculaire depuis Venise ! Le football pendant le carnaval au stade centenaire de la Serie A, où les joueurs n’atteignent que l’eau !

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109 ans. Et il n’y a que 10 000 places. Mais son être, comme les vieilles femmes sages de tous les contes de fées du monde, garde le bonheur du football dans un médaillon en verre de Murano.

L’arène de Venise, le Stadio Pier Luigi Penzo, est une ravissante curiosité. Perché sur l’îlot de Sainte-Hélène, on ne peut y accéder, en tant que supporter, qu’à pied ou en bateau. Et les équipes arrivent ici pour les duels de Serie A uniquement par l’eau !

Dans un mois de février contourné par ce qu’on espère être le dernier esprit de la pandémie, sous l’effervescence galopante de la crise ukrainienne, c’est le carnaval à Venise. Le carnaval unique et inimitable né autour de l’an 1100, avec sa version améliorée dans laquelle les Asiatiques, les Dominicains, les Sénégalais et les Norvégiens rient et dansent à travers les confettis.

Et de là, un certain nombre d’entre eux, les fous de football (si seulement ils avaient un costume et un masque pour ça !), partent pendant deux heures pour regarder Il Calcio.

Il Calcio contre le Carnaval

Environ une personne sur cent porte un masque contre le COVID le long des canaux vénitiens. Environ une personne sur dix porte un masque de carnaval. Soit la version chinoise bon marché, à 10 euros et disponible au mètre près sur les étals des vendeurs pakistanais, soit celle des petits ateliers originaux, à partir de 40 euros. Des rues extrêmement étroites s’éparpillent sur un immense tapis de confettis, le spritz au verre se répand d’un coin à l’autre et les gondoliers hagards crient leur offre touristique.

Le stade se trouve à une demi-heure de marche de ce noyau surréaliste d’espoir, de naïveté et de fantaisie. L’architecture du peuple change d’une place à l’autre à mesure que l’on avance vers le Stadio Pier Luigi Penzo. Le carnaval tombe comme une fièvre passagère, de plus en plus de retraités apparaissent avec des écharpes noir-vert-orange, les couleurs du FC Venezia. Avec des journaux sportifs sous les aisselles, gardés par des petits-enfants qui sautillent en chantant les refrains de la tribune, le tout entouré de jeunes hommes et femmes vêtus des maillots époustouflants de l’équipe de football. Pourquoi stupéfiant ?

Une chemise pas comme les autres

Le kit de jeu de l’équipe de Serie A récemment promue est devenu cette saison le produit de football le plus recherché en Europe. Après les premières semaines de son lancement, plusieurs tailles sont devenues incontournables. Kappa a construit une véritable œuvre d’art, un maillot à la fois rétro et moderne qui a traversé le football et la mode.

En effet, les séances de photos de présentation ainsi que les moments où les nouveaux joueurs sont signés par le FC Venezia sont tournés dans les décors emblématiques de la ville (Basilique Saint-Marc, Palais des Doges, Pont des Soupirs…). Vous ne trouverez pas de fausse réplique dans toute la ville ! Seule la boutique officielle du club sur le chemin de la Piazza San Marco et au stade pourra vous aider.

Le maillot « maison », la perle de la collection, est à 90 euros. La toile de fond imite les murs vénitiens de la lagune, les étoiles de la basilique Saint-Marc sont réinterprétées, et l’or historique et le noir des gondoles composent une symphonie obsédante et sinistre. Où d’autre pouvez-vous ajouter le lion ailé, symbole de la ville et de l’équipe…

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10 euros pour un billet pour l’histoire

Mais assez d’admiration, le match commence ! Le Stadio Pier Luigi Penzo est utilisé depuis 1913 et porte le nom d’un pilote de l’armée de l’air de la Première mondiale. De l’extérieur, on dirait une miniature du stade de Calarasi, si les îlots du Danube étaient transformés en lagune et si la richesse était différente. Et de l’intérieur, il ressemble au Cotroceni de la capitale, l’arène compacte et chic où c’est maintenant le paradis des ampoules.

Venezia-Genoa est un match difficile. Les deux sont relégués de Serie A, tout comme Salernitana et Cagliari où joue Răzvan Marin. Seuls trois d’entre eux vont tomber. Ironiquement, le Genoa est l’équipe qui possède le plus ancien stade fonctionnel d’, ouvert deux ans avant celui de Venise en 1911 !

L’accès des ventilateurs se fait par trois filtres. Les gens viennent à pied, très peu choisissent le bateau-taxi, qui est cher et ne fait pas gagner de temps non plus. Et les bus aquatiques ne semblent pas être une mode pour les microbes. Le premier filtre est celui des stewarts, à partir du moment où vous marchez, sur différents ponts, sur l’île de Sainte-Hélène. Ils vous dirigent juste vers l’arène. Vient ensuite le filtre COVID. Vous ne pouvez participer au match qu’avec un certificat. Puis on vous contrôle pour un ticket. Il coûte 10 euros, quelle que soit la zone, à l’exception d’un secteur « un peu » VIP.

La magie du bateau au jeu et le sauvetage américain

L’équipe hôte est stationnée à l’extérieur de Venise, sur le continent, et lors des matchs, les joueurs et le personnel arrivent dans un bateau spécial. Les invités aussi, quel que soit leur nom ! C’est un défi forcé et un signe de fierté vénitienne. Mais, surtout, une réalité à laquelle on ne peut renoncer !

Le secteur de la galerie d’accueil est complet une heure avant le match. Le stade entier est plein pendant plus de trois quarts d’heure. On entend au loin les cris de « Forza Leoni », par-dessus l’eau qui entoure toute l’âme, vers les maisons de verre de l’île de Murano, par-dessus les toits des maisons hétéroclites et célèbres de Burano, jusqu’au terrain vague de Torcello, où aujourd’hui seules quelques personnes vivent encore, mais où Hemingway aimait…

Venezia en est à sa 13ème saison d’histoire jouée en Serie A. En 2015, elle a été refondée (Italie, Italie…), alors qu’elle était en Serie D. Et en seulement 7 ans, elle a fini par se battre avec Milan, l’Inter et la Juventus !

Cette fabuleuse ascension est due à des investisseurs américains d’origine italienne et à l’attaquant Filippo Inzaghi. À partir de 2020, le club sera la propriété de Duncan Niederauer, ancien PDG de la Bourse de New York. Et l’entraîneur est Paolo Zanetti.

Un vestiaire comme un port

Lorsque les joueurs sortent pour s’échauffer, le Stadio Pier Luigi Penzo fait un nouveau bond maladroit dans la fierté vénitienne. Il y a quatre piliers nocturnes piquants, mais les lumières s’éteignent et s’allument à la manière des grandes arènes de 2022. C’est légèrement amusant, mais on ne joue pas avec la fierté des gens ! La passion dans les tribunes est telle que l’on se souvient du Il Calcio des années 80 et 90. Et pour les plus jeunes, comme vous l’imaginez, cela devrait être n’importe où dans le monde !

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Parce que Venise est un port, son lot ne pouvait être qu’un melting-pot de cultures et de nationalités ! Il y a 17 pays représentés, on trouve, outre les Italiens, des Finlandais et des Nigérians, mais aussi des Autrichiens, des Brésiliens, des Slovènes, des Gallois et des Surinamais dans la troupe de Venise ! En signe de respect, tous les drapeaux des nations présentes dans le groupe sont hissés au-dessus d’une tribune !

Les idoles des tribunes asymétriques sont le Portugais Nani et le gardien de but argentin Romero, tous deux arrivés ici à l’âge de 35 ans. Une retraite dans un style fougueux pour deux grands footballeurs d’une autre décennie. Qui aujourd’hui, avec le Genoa en perte de vitesse, se battent avec un autre vétéran, Sirigiu, dans le but d’une autre équipe avec un port merveilleux.

La passion vous a échappé ?

Venezia marque rapidement, après un béguin et une tête d’un Français, Henry, découvert à Louvain en Belgique et loin du style de Thierry. Mais même les vagues semblent se gonfler de la joie des hôtes ! Il y a une minute, tout le stade était un chœur de « vafanculo » et d’autres « proches », comme il n’y en a que dans la Botte qu’ils jurent, énergiques et musicaux à la fois.

Non seulement le parking de Venise est hétéroclite, mais aussi les tribunes, je vous l’ai dit sur le chemin du stade. En fait, le club lui-même a tous les ingrédients d’un artefact de « football de la vieille école », c’est un objet de collection de la série des St. Pauli allemands et des Rayo Vallecano espagnols. C’est une histoire intéressante.

Il n’a remporté qu’un seul trophée majeur, la Coupe d’Italie en 1941, avec une équipe qui comptait le légendaire Valentino Mazzola. C’était 3-3 à Rome et 1-0 au match retour, joué ici même, sur la pelouse toujours percée par le soupir de l’Adriatique et aujourd’hui par le cœur des arrière-petits-enfants du Neguet et des Gondoliers…

La vita e bella

À l’origine, le stade était entièrement en bois. Dans les années 1920, le béton fait également son apparition. En 1966, 26 000 personnes sont venues voir Milan, un record absolu d’affluence. Et en 1970, une tornade a failli tout faire tomber. Maintenant, environ 10 000 âmes sont à l’intérieur. Mais le rêve du football vénitien a toujours continué. Il s’agit, en fait, d’une histoire de football, partout et à tout moment.

Brigatte Lagunari est la faction de feu et d’esprit des hôtes, avec de larges drapeaux couvrant le coucher de soleil ivre. Le Genoa fait match nul, se termine par un 1-1, un X plus italien que les pâtes. En somme, un match de « quasi play-off » en Ligue 1, honnêtement.

Mais ça sent partout les beignets, de vrais scovergi, traditionnels par ici. Et la pensée que vous étiez jeune et que vous aimiez le football fait toujours surgir sous votre front l’image des grands-parents et des parents broyant avec un crayon émoussé dans le corps de LottoPronoSport des dimanches qui ne reviendront jamais…

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Nouvelle journaliste chez The Inquirer, adepte des jeux vidéos, et de la pâtisserie dans la vie de tous les jours, je vous partage ici mes actualités que je juge importantes de relayer !