Une Ukrainienne a livré un témoignage troublant sur ce qui se passe dans les « camps de filtration » russes par lesquels les habitants des zones de guerre sont réinstallés en Russie, rapporte Insider citant le Washington Post.
La femme, dont l’identité n’a pas été rendue publique, a révélé à WP qu’elle et sa famille ont été emmenées de la ville assiégée de Mariupol vers l’un des camps de filtration situés le long de la frontière ukraino-russe.
Elle a raconté que des photos d’elle ont été prises, que ses empreintes digitales ont été relevées et que toutes les données de son téléphone ont été collectées et enregistrées.
Elle a également été soumise à une série d’interrogatoires, notamment par le service de sécurité russe, le FSB, avant d’être embarquée pour la ville portuaire de Taganrog.
La femme dit avoir réussi à se séparer du reste du groupe après avoir dit aux soldats russes qu’elle avait des connaissances en Russie qui pouvaient les héberger.
Les responsables ukrainiens de Mariupol ont accusé les forces russes de reloger de force les habitants de Mariupol dans des régions reculées de Russie. Le Kremlin a démenti ces informations, qu’il qualifie de « mensonges ».
Les mêmes accusations ont été portées par l’ambassade américaine à Kiev, qui a affirmé que les forces russes enlevaient des milliers d’enfants ukrainiens dans la région de Donbas.
Mariupol, presque totalement détruite par les bombardements, est en état de catastrophe humanitaire après que les convois d’aide n’ont pas pu atteindre la ville et ne peuvent désormais plus la traverser à moins qu’un cessez-le-feu ne leur permette d’atteindre les habitants en toute sécurité.