Le « convoi de la liberté », la manifestation transfrontalière des camionneurs canadiens contre la vaccination obligatoire, s’est transformé en une occupation de 10 jours de la capitale Ottawa, un blocus de la ville par des dizaines de camions qui a incité les autorités à déclarer l’état d’urgence lundi.
Parti pour la capitale le 23 janvier, le convoi de camionneurs est devenu un manifeste de protestation dans lequel les organisations et les militants anti-vaccins et anti-gouvernementaux se sont unis dans une coordination sans précédent. Cette manifestation a ensuite été reprise par des groupes conspirationnistes similaires dans le monde entier.
Toutefois, dans un Facebook Live, M. Bauder a exhorté ses partisans à « laisser tomber le discours sur les vaccins » et à rester attachés au message central de « liberté ».
Son action a reçu le soutien du grand public et de l’opinion publique : des politiciens du Parti conservateur canadien, parti d’opposition, sont venus discuter avec les manifestants. Donald Trump et Elon Musk ont exprimé leur soutien, tout comme les modérateurs de Fox News, qui ont suivi de près l’évolution de ce que la police canadienne a appelé un « siège… »
Bauder promet de ne pas partir tant qu’il n’aura pas obtenu l’annulation des mandats, et même un « protocole d’accord » qui, selon lui, forcerait la main du gouvernement, peut-être même au point de déclencher de nouvelles élections si suffisamment de personnes sont prêtes à souscrire à ces exigences.
« Nous voulons nous concentrer sur les politiciens, leurs maisons, leurs emplacements », a menacé Pat King dans une émission Facebook Live en janvier.
L’étape suivante consiste à bloquer les grandes chaînes d’approvisionnement, a-t-il souligné.
Les organisateurs de l’occupation ont recueilli des fonds de plus de 6 millions de dollars canadiens (4,7 millions de dollars américains).
Ils ont réussi à se coordonner pour attirer des « convois de solidarité », bloquant le passage de Coutts entre l’Alberta et le Montana, à pousser les ressources policières de Toronto et de Québec à leurs limites et à attirer l’attention de militants partageant les mêmes idées à Helsinki, Canberra, Londres et Bruxelles.