Les plans de la Russie visant à réduire les émissions de carbone nécessitent des investissements annuels de 1 000 à 4 000 milliards de roubles par an (13,4 à 53,6 milliards de dollars), a annoncé jeudi la banque centrale russe, rapporte Reuters.
Le changement climatique est un problème grave pour la Russie, dont l’économie repose largement sur la production de pétrole et de gaz ainsi que sur l’exploitation minière. Certaines de ces infrastructures sont construites sur du pergélisol, qui est vulnérable à la hausse des températures.
La Russie, quatrième émetteur mondial de gaz à effet de serre, utilisera 1 à 2 % de son produit intérieur brut pour réduire ses émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2050, selon le principal scénario approuvé par le gouvernement.
« Un tel investissement nécessitera un financement actif des banques russes et du secteur financier dans son ensemble », a déclaré la banque centrale dans un rapport sur la stabilité financière.
Bien que le secteur bancaire russe dispose de suffisamment de capitaux, les projets « verts » pourraient avoir des difficultés à obtenir des prêts en raison de risques élevés tels qu’une transparence insuffisante, estime la banque centrale.
Le ministère de l’économie a prévenu que la Russie ne deviendra pas une économie à émission zéro d’ici 2050 et qu’elle risque de perdre sa stabilité macroéconomique et sa croissance durable si elle veut atteindre cet objectif.
Les entreprises russes dont les activités ont un impact négatif sur l’environnement ont déjà commencé à mettre en œuvre les principes du développement durable, mais leur intégration dans l’agenda climatique mondial reste faible, a déclaré la banque centrale.
« Cette situation doit changer, sinon le secteur financier (russe) pourrait être confronté à des risques élevés à moyen terme », ajoute le rapport.