Les nouveaux États « inamicaux » seront à court de gaz à partir de la mi-mai, selon des sources proches de Gazprom, rapporte EFE, cité par Agerpres.
Le géant russe a annoncé mercredi qu’il avait interrompu ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie après que ces deux pays ont rejeté le mécanisme proposé par le président russe Vladimir Poutine pour payer en roubles le gaz russe dans le cadre des sanctions occidentales sur les transactions en devises avec la Russie après la campagne militaire du pays en Ukraine.
Gazprom a expliqué mercredi qu’il avait complètement suspendu ses livraisons de gaz à Bulgargaz (Bulgarie) et PGNiG (Pologne) parce qu’il n’avait pas reçu avant la fin de la journée de mardi les paiements en roubles pour les livraisons d’avril, comme Poutine l’avait prévu dans son décret du 31 mars pour les pays « inamicaux ».
Le président russe a ordonné ce jour-là que les pays » inamicaux « , notamment les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et tous les États membres de l’UE – où le gaz russe représente 40 % de la consommation – paient en roubles les livraisons de gaz russe. Le mécanisme imaginé par la Russie prévoit que ces pays jugés hostiles doivent ouvrir un compte spécial en roubles et un autre en devises étrangères auprès de la Gazprombank.
Par ailleurs, le chancelier autrichien Karl Nehammer a déclaré mercredi que l’Autriche continuera à payer le gaz russe en euros, et non en roubles, comme l’avait précédemment rapporté l’agence TASS, rapporte dpa. Qualifiant de « fake news » l’information de l’agence TASS selon laquelle Vienne aurait payé en roubles le gaz russe, M. Nehammer a déclaré sur Twitter que « l’Autriche respecte strictement les sanctions mutuellement convenues par l’UE ».
S’exprimant mercredi en marge d’une réunion gouvernementale sur les conditions de paiement entre la société énergétique autrichienne OMV et le fournisseur de gaz russe Gazprom, M. Nehammer a déclaré que le président russe Vladimir Poutine lui avait dit il y a deux semaines que les paiements en euros continueraient à être acceptés et que cela restait inchangé.
Les informations reçues par dpa suggèrent qu’un accord entre OMV et Gazprom selon lequel OMV effectuera des paiements en euros et Gazprom les convertira en roubles n’a pas été finalisé.
En Autriche, on estime que 80 % du gaz importé provient de Russie.