Le parti conservateur polonais au pouvoir, le parti Droit et Justice (PiS), a accusé lundi la Russie d’être à l’origine d’incidents lors de ses rassemblements politiques dans le but d’intimider ses électeurs, sans présenter aucune preuve de cette implication, rapporte EFE.
Selon le responsable polonais, les partisans du PiS ont été « brutalement insultés » lors des rassemblements auxquels les deux dignitaires ont participé dans plusieurs villes de Pologne.
« une tentative de déstabilisation de la situation politique en Pologne » et des manifestants comme ceux-ci sont « inspirés par la Fédération de Russie également dans de nombreux autres pays, y compris les États-Unis », déclare le vice-ministre polonais des affaires étrangères.
Elle a ajouté que les « attaques » qui ont eu lieu lors des rassemblements auxquels Morawiecki et Kaczynski ont participé dans les villes de Kornik et de Ripin étaient « non seulement dirigées contre des politiciens, mais aussi contre des partisans du PiS » dans le cadre d’une campagne d’intimidation.
La presse polonaise a décrit lundi les troubles survenus lors de ces rassemblements, où Morawiecki a dû se réfugier dans une école religieuse…où, sous haute sécurité, il a reçu de petits groupes de personnes au lieu d’assister au rassemblement en plein air prévu.
Ces événements ont entraîné le déploiement d’une importante force de police et une manifestation contre le parti au pouvoir a été dispersée à l’aide de canons à eau.
Plusieurs membres du gouvernement de Varsovie ont accusé le chef de l’opposition, l’ancien Premier ministre libéral Donald Tusk, d’agir en phase avec les intérêts russes. Par exemple, alors que le Premier ministre Morawiecki a déclaré que « l’inflation est comme Tusk, elle vient de l’étranger et perturbe tout ce qu’elle peut en Pologne », Kaczynski a directement qualifié Tusk de « pro-russe » et un porte-parole du gouvernement polonais a affirmé que l’ancien Premier ministre « se fait l’écho de la propagande russe ».
Ces accusations interviennent après un récent sondage publié par Gazeta Wyborcza, le principal quotidien polonais, qui montre que l’opposition dirigée par Tusk dépasse le PiS pour la première fois ces dernières années dans les intentions de vote.