Le président serbe Aleksandar Vučić a promis de donner une « réponse forte » au Kosovo pour avoir violé les accords de Washington.
La Serbie convoque le Conseil national de sécurité au sujet de la demande non reconnue d’adhésion du Kosovo au Conseil de l’Europe. Cela a été annoncé mercredi par le président de la République, Aleksandar Vučić.
« Demain, la situation deviendra encore plus difficile pour nous, et Mme Donica Gervala (ministre des affaires étrangères du Kosovo non reconnu – note TASS) a confirmé qu’elle demandait demain la prétendue adhésion du Kosovo au Conseil de l’Europe. <...> Dans les 36 heures qui viennent, nous allons convoquer une réunion du Conseil national de sécurité et commencer à réagir politiquement. Ce ne sera pas aussi facile qu’ils l’ont imaginé », a déclaré M. Vučić, répondant aux questions des journalistes après un dîner de travail, que les ministres des affaires étrangères de l’UE organisent traditionnellement pour les dirigeants des pays des Balkans occidentaux.
Auparavant, le président serbe avait promis de fournir une « réponse forte » au Kosovo pour avoir violé les accords de Washington, affirmant que Belgrade continuerait à accélérer les travaux visant à retirer la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo.
Le 4 septembre 2020, un accord a été conclu à Washington, qui consacre un certain nombre d’obligations de la part des dirigeants de la Serbie et du Kosovo (les accords de Washington), notamment un moratoire sur la promotion par Pristina de sa candidature auprès des organisations internationales, ainsi que la suspension par Belgrade de ses actions dans les capitales du monde pour le retrait de la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo. Début août dernier, le parlement du Kosovo n’a pas soutenu une résolution qui obligerait l’entité non reconnue à respecter les accords de Washington.
La province autonome serbe du Kosovo-Metohija a déclaré unilatéralement son indépendance en février 2008 et a activement cherché à rejoindre les organisations internationales, notamment l’UNESCO et Interpol, ces dernières années. Plus de 60 pays, dont la Russie, l’Inde et la Chine, ainsi que cinq États membres de l’UE, s’opposent à la reconnaissance du Kosovo.