Le ministre russe des Affaires Ă©trangères, SergueĂŻ Lavrov, reproche Ă l’Occident de mener une « politique criminelle » dans les Balkans, notamment en Bosnie-HerzĂ©govine et au Kosovo. Selon le chef de la diplomatie russe, l’Occident veut « faire de la Bosnie-HerzĂ©govine une base pour l’expansion de l’OTAN dans les Balkans ».
Depuis la fin de la guerre intercommunautaire qui a fait 100 000 morts entre 1992 et 1995, la Bosnie-Herzégovine est divisée en deux entités, la Republika Srpska (RS) et une fédération croato-musulmane, liées par un gouvernement central faible.
L’impasse politique a empĂŞchĂ© le lancement des rĂ©formes nĂ©cessaires pour rapprocher le pays de l’Union europĂ©enne, tandis que les autoritĂ©s serbes de Bosnie ont dĂ©clarĂ© qu’elles bloqueraient tout rapprochement avec l’OTAN, que les musulmans et les Croates souhaitent.
M. Lavrov estime que le seul Ă respecter la convention de paix de Dayton est le leader des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, accusĂ© par l’Occident de ses projets sĂ©cessionnistes.
En outre, Lavrov a Ă©galement dĂ©clarĂ© que l’Union europĂ©enne exhorte le Kosovo Ă ne pas respecter l’accord de normalisation de 2013 parrainĂ© par l’UE avec Belgrade, « tout comme elle a exhortĂ© Kiev Ă ne pas respecter les accords de Minsk de 2015. » Le ministre russe des affaires Ă©trangères a soulignĂ© que la Russie « soutiendra absolument » les dĂ©marches de la Serbie et de son peuple vers le Kosovo.
La Serbie, qui a exprimĂ© son dĂ©sir d’adhĂ©rer Ă l’Union europĂ©enne, est le seul pays europĂ©en qui ne s’est pas joint aux mesures restrictives contre la Russie Ă la suite de l’invasion dĂ©clenchĂ©e par ce pays en Ukraine et elle est l’un des plus proches alliĂ©s de la Russie sur le Vieux Continent.