La Hongrie qualifie d' »irréalisable » l’accord par lequel les États membres de l’UE ont accepté de réduire de 15 % leur consommation de gaz naturel, avec des exceptions pour certains d’entre eux. Cet accord fait suite à une nouvelle réduction des livraisons de gaz russe par le gazoduc Nord Stream 1.
En cas de coupure des livraisons de gaz en provenance de Russie, volumes déjà fortement réduits par Moscou en représailles aux sanctions qui lui sont imposées pour son agression contre l’Ukraine, un tel choc majeur pour la première économie de l’UE aurait inévitablement des répercussions sur l’ensemble du bloc européen, d’où la nécessité d’une « solidarité », a déclaré la Commission européenne.
Mais le plan de Bruxelles s’est heurté aux critiques de plusieurs États membres, notamment ceux du sud de l’UE, et s’ils ont finalement voté en faveur du compromis convenu mardi, la Hongrie, dirigée par Viktor Orban et habituée aux affrontements avec les institutions européennes, a campé sur ses positions, alors même que M. Szijjarto s’est rendu à Moscou la semaine dernière pour obtenir une livraison supplémentaire de 700 millions de mètres cubes de gaz russe à son pays.
L’accord finalement conclu stipule que les États membres feront « tous les efforts » pour réduire leur consommation de gaz de 15 % entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Cet engagement est volontaire, mais en cas de « risque de pénurie grave », il deviendra contraignant, mais le mécanisme établi comme compromis pour surmonter l’opposition des États réticents prévoit un certain nombre d’exceptions pour tenter de l’adapter aux réalités de chaque pays.