Les négociateurs russes et ukrainiens ont rédigé une première version d’un plan de paix. Il s’agit d’un projet en 15 points qui prévoit, entre autres, un cessez-le-feu et le retrait des troupes russes d’Ukraine si les autorités de Kiev acceptent un statut de neutralité et une limitation des forces armées, rapporte le Financial Times, qui cite trois sources proches du dossier.
Mais on ne sait pas quel sera le statut de la Crimée, péninsule de la mer Noire annexée par la Russie en 2014, ni celui des territoires séparatistes pro-russes du Donbas récemment reconnus par Moscou comme des États indépendants.
Plus tôt, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré qu’un « compromis » était possible dans les pourparlers russo-ukrainiens.
D’autre part, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Psekov, a déclaré qu’il était « trop tôt » pour parler d’accords potentiels entre Moscou et Kiev.
Mihailo Podoliak a déclaré mardi soir qu’il y a toujours des contradictions fondamentales, mais « il y a certainement de la place pour un compromis ».
Dans une interview accordée à l’émission Newshour de la chaîne américaine PBS, M. Podoliak a déclaré avoir « beaucoup de foi dans une trêve ».
« Notre position dans les négociations est tout à fait spécifique : des garanties de sécurité vérifiées légalement, un cessez-le-feu et un retrait des troupes russes » d’Ukraine, a déclaré le conseiller ukrainien dans un message Twitter faisant référence à l’interview.
« Cela n’est possible que par un dialogue direct entre les dirigeants de l’Ukraine et de la Fédération de Russie », respectivement Volodimir Zelenski et Vladimir Poutine, a-t-il souligné.
M. Lavrov a déclaré qu’une rencontre n’était possible qu’en cas d’accord. « Notre président a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’aurait rien contre une telle rencontre. Toutefois, ces réunions ne doivent pas avoir lieu uniquement pour le plaisir de se réunir. Il faut d’abord parvenir à un accord », a déclaré M. Lavrov après avoir rencontré son homologue turc Mevlut Cavusoglu à Moscou mercredi.
Un sommet entre les deux présidents devrait devenir un contact de haut niveau pour conclure les accords convenus lors des négociations, selon M. Lavrov.